Le 07 mai, à l’appel du SNICS-FSU et du SNIES-UNSA, plus de 1000 infirmier-e-s de l’ Education nationale venu-e-s de toute la France ont manifesté à Paris. Ils/elles refusent que le projet de loi pour une école de la confiance sacrifie la promotion de la santé à l’école.
Alors qu’il ne devait pas y avoir de loi «Blanquer» et «qu’il en serait fier», le ministre de l’ Education s’est empressé de revenir, sans évaluation et sans arguments, sur les arbitrages de 2015 obtenus après deux années de travail, de dialogue et de réflexions.
Cette loi qui se voulait ambitieuse pour l’ Ecole se révèle être «un fourre-tout législatif» déconnecté de la réalité, engendrant une dégradation sans précédent de la Santé à l’Ecole. Les infirmier-e-s sont farouchement opposé.es aux articles 2 ter, 16 bis et 16 ter apportés dans la loi sans dialogue social et sans aucune concertation.
Le ministre de l’ Education nationale nie les demandes et les besoins des élèves. Il s’enferre dans une vision archaïque et médico-centrée de la santé à l‘école en se focalisant sur une idéologie corporatiste, très éloignée désintérêts des élèves dont il a la charge.
Les infirmier-e-s exigent de rester au service des élèves et non au service des médecins. Nos missions ne sont pas supplétives aux leurs, notre priorité est l’accueil et l’écoute des 15 millions d’élèves qui viennent chaque année librement nous consulter.
Ils-elles exigent une politique éducative et de santé ambitieuse au service de la réussite scolaire, l’application des textes de 2015 et leur évaluation.
Les infirmier.es n’appliqueront pas une politique contraire à l’intérêt des élèves et leurs familles.
Le SNICS reste mobilisé et vigilant, le ministre de l’Education nationale doit revenir sur ces articles.