La CGT éduc’action 36 et la FSU 36 appellent à une manifestation Mardi 26 janvier 2021 10h à la DSDEN (cité administrative de Châteauroux)
Mobilisons-nous pour nos salaires, pour nos conditions de travail, pour les postes : exigeons la revalorisation et un autre budget pour l’Education ! Tout nous conduit à l’exigence de plus d’éducation pour tous les jeunes dans un contexte où les inégalités continuent à se creuser et où les réformes menées par le ministre les aggravent. Le budget 2021 est loin de traduire l’ambition éducative dont notre pays a besoin. Il ne prend pas la mesure de l’augmentation des effectifs, de la situation sanitaire qui impose de faire baisser les effectifs d’élèves par classe. Il faut en urgence engager les recrutements nécessaires. Dans le budget 2021, la nécessaire revalorisation des personnels ne trouve qu’une traduction minimale avec 400 millions d’euros prévus. Ces mesures ne concerneront qu’une minorité de personnels. Les AED et les AESH en particulier ne se voient rien proposer. Le Grenelle du ministre est inacceptable, d’autant plus qu’il vise à modifier en profondeur le fonctionnement de l’école, les missions et les statuts des enseignants. Les organisations exigent un budget qui renonce aux suppressions d’emplois et engage un rattrapage des pertes salariales subies, grâce à un plan pluriannuel de revalorisation et de création de postes pour répondre à tous les besoins. Elles demandent la mise en œuvre d’une autre politique éducative que celle menée jusqu’à présent par le Ministre de l’Education Nationale.
Nous nous opposons à tout nouvel acte de décentralisation, par le biais du projet de loi 4D. Le passage des services de médecine scolaire de l’Éducation Nationale aux départements en réunissant avec les moyens des PMI pour créer un service de la santé de l’enfant tout au long de sa minorité signerait l’abandon d’une politique de santé définie dans le cadre de l’Éducation Nationale et signifierait pour les médecins, infirmièr-es scolaires et conseiller-es de santé un transfert vers la Fonction publique territoriale et la dislocation de leur collectif de travail.
D’autre part, le projet de loi 4D prévoit que les gestionnaires des EPLE, soient placés « sous l’autorité fonctionnelle des collectivités territoriales ». Nous nous opposons à ces deux mesures. Ce projet de loi devrait être présenté en conseil des ministres en février 2021, il faut agir pour qu’en soient retirés tout de suite les éléments les plus néfastes. Il est dangereux pour notre modèle social et pour l’égalité de traitement des citoyen-nes. Il consacre plutôt une déstructuration du cadre national d’intervention des services publics et un découpage des missions publiques.
Les organisations appellent les personnels à poursuivre les mobilisations en cours, à s’engager dans l’action et à préparer la grève du mardi 26 janvier pour exiger des créations de postes, une autre politique éducative, le dégel de la valeur du point d’indice et des mesures significatives de revalorisation des salaires et des carrières dans l’éducation et l’abandon du projet de loi 4D. Nous engageons les personnels à construire dès maintenant une dynamique de mobilisation par des actions locales, réunions, motions et courriers collectifs auprès des IA-DASEN, des Recteurs et du gouvernement.