L’enseignement professionnel dérange grandement les présidents de région et notamment notre président de région centre-val de loire ( et vice-président de régions de France) qui verrait d’un oeil gourmand l’accaparement de la formation professionnelle aux régions.
Nous le savons, le discours ( qui ne date pas d’hier) sur la réforme de l’apprentissage revient sur la table du gouvernement. Mais la position de la FSU est très claire !
En aucun cas, le développement de l’apprentissage ne doit se faire au détriment d’une formation scolaire diplômante.
Tout d’abord il nous paraît très intéressant de lire ce que soumet Régions de France en terme de 18 propositions "pour relever les défis de la société, des compétences
et de la bataille pour l’emploi". En clair c’est aux régions de se voir confier la totalité de l’offre de formation professionnelle initiale dans les voies professionnelles et technologiques, renforcer les CFA et promouvoir la formation ouverte à distance pour " atténuer les conséquences liées à l’enclavement de certaines parties du territoire".
Au lieu de promouvoir ce type de dispositif, ne serait-il pas plus judicieux d’ouvrir plus de filières et de capacité d’accueil sur l’ensemble du territoire ?
lire ci-dessous les 18 propositions de Régions de France
Le gouvernement lance aujourd’hui la concertation sur l’apprentissage.
Le ministère du Travail et le ministère de l’Education nationale pilotent ces débats dans le cadre des discussions pour un projet de loi apprentissage, formation professionnelle et assurance chômage qui devrait être examiné par le parlement au printemps. Les réunions plénières et les groupes de travail mis en place réuniront l’ensemble des acteurs de la formation professionnelle notamment les branches professionnelles, les régions, les organisations syndicales et les organisations patronales.
La FSU participera à ces réunions et portera la nécessité d’une formation tout au long de la vie ambitieuse pour l’ensemble des salarié-es. Elle sera particulièrement vigilante sur les questions concernant le retour en formation initiale de jeunes en difficulté, les certifications, la carte des formations, les conditions d’apprentissage des jeunes et l’accompagnement des apprentis, le financement de l’apprentissage, la gouvernance…
Pour la FSU, la volonté du gouvernement de développer l’apprentissage ne doit, en aucun cas, s’opérer contre la voie professionnelle scolaire. Elle rappellera l’importance de la formation initiale publique pour accéder à la culture commune et préparer à la vie professionnelle, et le rôle essentiel que joue l’obtention des diplômes dans l’insertion sociale et professionnelle des jeunes et dans la lutte contre le chômage des jeunes.
Toujours à propos des filières et orientations vous trouverez ci-dessous la déclaration de la FSU au tout dernier CSE d’aujourd’hui à propos du projet de loi relatif à l’orientation et à la réussite des étudiant-es.
Enfin, concernant une information transmise par l’UNEF concernant les sites délocalisés de l’université d’Orléans :
Suite à une situation budgétaire très difficile pour l’université il est envisagé une fermeture des L3 ( niveaux 3 de licence ) dans tous les sites délocalisés de l’université d’Orléans, c’est-à-dire Châteauroux, Bourges et Chartres.
La boucle est bouclée ! Lorsque l’on parle d’enclavement et de disponibilité de l’offre étudiante….
Que vous soyez enseignants, salariés, parents vous pouvez soutenir la pétition lancée par l’UNEF ici