AESH : Compte rendu d’audience avec la DSDEN du jeudi 16 janvier 2025

Ce jeudi avait lieu la journée de mobilisation nationale pour revendiquer une amélioration des conditions de travail des AESH. Un rassemblement était prévu à 10h30 devant la Direction des Services de l’Éducation Nationale. Une conférence de presse a eu lieu et nous avons été reçus en audience à 11h par la Direction des Services de l’Éducation Nationale.

Étaient présents:

Pour l’administration: Madame la Directrice Académique des Services de l’Éducation Nationale par intérim et madame la Secrétaire Générale de la DSDEN.

Pour les organisations syndicales: 2 représentants de la FSU de l’Indre, 2 représentants de la CGT Educ’action de l’Indre, 1 représentant des AED de l’Indre

Nous avons fait état de toutes les problématiques rencontrées dans l’Indre depuis le début de l’année scolaire:

  • Le taux d’accompagnement hebdomadaire des élèves à besoins particuliers s’est effondré: certains élèves n’ont que 2 heures d’accompagnement hebdomadaires, d’autres n’ont simplement pas d’accompagnement alors que leur notification MDPH le prévoit.
  • Les AESH sont toujours recruté.es en très grande majorité à temps partiel (62% pour 24h hebdomadaires), ce qui place leur rémunération en dessous du seuil de pauvreté.
  • Certain.nes AESH accompagnent jusqu’à 12 élèves par semaine, et jusqu’à 4 élèves mutualisés en même temps.
  • La politique de mutualisation des moyens instaurée par la loi « École de la confiance » de 2019 et l’instauration des PIAL les ont soumis.es à une flexibilité extrême: emplois du temps éclatés et modifiés à la dernière minute, affectations multiples (jusqu’à 3 établissements parfois distants de 20km) et évolutives au cours de l’année.
  • Des décisions arbitraires qui mettent à mal leurs droits: jours de fractionnement, accompagnement sur le temps d’activités connexes, non prise en charge quasi systématique des frais de déplacement et du temps de déplacement entre les établissements, formation…
  • Une amplitude hebdomadaire de service non compatible avec l’exercice d’un second emploi, qui est pourtant souvent nécessaire pour vivre décemment.
  • Des congés maladie ou maternité, parfois longs de plusieurs mois, non remplacés.
  • Des situations liées au handicap de plus en plus complexes…

Nous avons aussi rappelé nos revendications pour améliorer les conditions de travail des AESH:

  • Une augmentation significative des salaires.
  • La création d’un corps de fonctionnaire de catégorie B.
  • Un temps plein basé sur un accompagnement de 24h hebdomadaires.
  • La fin des PIAL et des PAS, et plus généralement de la politique de mutualisation des moyens.
  • Le recrutement d’AESH en fonction des besoins.

La DSDEN nous répond qu’elle entend nos revendications et les transmettra en toute transparence. Si elle admet que l’école inclusive est perfectible, elle nous informe cependant qu’elle n’a pas les compétences rectorales nécessaires pour améliorer les conditions de travail des AESH. Elle reviendra vers nous après retour du Rectorat.

Il est urgent d’engager dès à présent un processus permettant de sortir les AESH de la précarité. Les ministères de l’Éducation nationale, de l’agriculture et chargé de la mer doivent enfin respecter les AESH ! La FSU continuera à défendre un statut pour les AESH et une amélioration significative de leurs conditions de travail et de la qualité de l’accompagnement des élèves à besoins particuliers.